Procès Lafarge pour financement terrorisme en Syrie: cimentier et 8 personnes jugés

On les accuse d’avoir versé de l’argent à des organisations terroristes afin de permettre le fonctionnement continu d’une usine de ciment en Syrie jusqu’en 2014, pendant la période de guerre civile.

Une nouvelle étape judiciaire dans l’affaire Lafarge

Une nouvelle étape judiciaire a été franchie dans l’affaire Lafarge. Trois juges d’instruction ont décidé que Lafarge, désormais filiale du groupe suisse Holcim, ainsi que huit personnes, dont quatre anciens responsables, devront comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris. Les chefs d’accusation retenus sont le financement d’entreprises terroristes et, pour certains, le non-respect de sanctions financières internationales. Le procès est prévu du 4 novembre au 9 décembre 2025.

Les accusés occupaient des postes au sein de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté, deux intermédiaires syriens, ainsi que le directeur général de Lafarge SA à l’époque, Bruno Lafont. Ils sont soupçonnés d’avoir payé des groupes terroristes afin de maintenir l’activité d’une cimenterie en Syrie jusqu’en 2014, en pleine guerre civile.

Lafarge est accusé d’avoir versé 5 millions d’euros, en 2013 et 2014, à des groupes jihadistes, dont l’organisation Etat islamique, ainsi qu’à des intermédiaires, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria. Ces paiements auraient permis de maintenir l’activité de la cimenterie malgré le contexte de conflit armé dans le pays.

Source de l’article : Francetvinfo